Les principes généraux de la philosophie de l’IML, conçus comme une structure éducative et pédagogique, dans une formule heureuse que le fondateur feu le Père Michel Khalifé a puisée dans l’œuvre du philosophe allemand Friedrich Nietzsche, une formule qui n’est pas sans évoquer une des dimensions de cette modernité à l’époque : “Le gai savoir”.
— La gaieté du connaître :
Connaître, c’est naître au réel en parlant aux autres et à soi-même : gaieté d’une renaissance continuelle. Connaître pour triompher de ce qui pose problème : gaieté du triomphe. Connaître renforce donc le plaisir de vivre et dispose à une humeur riante. La gaieté est d’autant plus débordante que l’objet à connaître est de poids.
— La passion du connaître :
Connaître, c’est prévoir. Passion d’imaginer comme possible, de se libérer du présent, d’envisager l’avenir, de projeter et de se projeter-Pour une meilleure adaptation au réel-Ou plutôt pour une meilleure interaction avec ce réel. Connaître pour vivre plus et vivre mieux. Pour survivre.
La vie vaut la peine d’être vécue, si on la considère comme un moyen de connaître.
— Un projet passionnant :
Connaître, c’est établir des rapports inédits entre l’homme et le réel, entre l’homme et les autres et entre l’homme et lui-même. Le jeu en vaut la chandelle. C’est que ce projet nourrit en lui-même une grande passion, la passion de découvrir des continents inexplorés et d’accéder à d’autres dimensions cachées de l’homme. Connaître est donc un projet passionnant et ambitieux grâce auquel l’homme se connecte au réel et se l’approprie en se faisant ou en se refaisant.
— Ouverture et disponibilité :
Un danger nous guette pourtant : le passé pèse sur nous et pourrait nous empêcher d’aller de l’avant d’autant plus que l’homme a tendance à s’installer dans le prêt-à-penser. Ainsi donc, connaître est une entreprise continuelle et l’on ne connaît jamais assez. C’est que rien ne va de soi. Cela nécessite une ouverture et une disponibilité. Ici, l’accès à la “vérité” passe par la libération de l’homme des connaissances déjà cumulées. Gaieté de la libération.
— Priorité à la vie :
Le connaître est au service de la vie. Mais bientôt il empêche que la vie se déploie avec toute son originalité, sa richesse et sa puissance. De là, la nécessité de retourner à la vie et de méconnaître en quelque sorte le déjà connu.
Le LFIML s’inscrit pleinement dans la continuité de cette philosophie.